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Quand jeune rime avec expérience


Ca ne date pas d’hier que Ève Brodeur monte à moto, une passion de père en fille! Dès son jeune âge, elle coursait avec les garçons et avec les femmes. Haute comme 3 pommes sur sa petite moto, je me suis souvent retrouvé en piste avec elle alors que les femmes et moi étions avec nos grosses cylindrées. Jamais Ève ne s’est laisser impressionner car elle a toujours aimé courser.

Depuis quelques temps, la jeune athlète originaire de Laval a pris conscience de son potentiel et elle a commencé à rêver de courser avec les meilleures au monde. Ses grandes ambitions l’ont amenés a dominé les courses québécoises et de décroché le titre de championne canadienne de l’est en 2014 et 2015. Tout dernièrement, d’autres espoirs sont devenus réalité, avec ses débuts dans les rangs professionnels aux États-Unis et à ce jour les 2 premières courses du championnat WMX sont complétées.

Sa 1ere expérience s’est déroulé sur un circuit de type supercross, a Daytona. La championne canadienne avoue que les choses ne se sont pas déroulées comme elle l’avait espéré.

« J’avais beaucoup de stress puisque je n’étais pas sure à quoi m’attendre quant à l’allure de la track et la vitesse des autres filles. Par exemple c’était définitivement un gros évènement, avec plus de 1700 coureurs! La place était remplie, on devait se présenter au staging au moins 4 courses à l’avance! Dans ma première journée de course le dimanche je me suis accrochée avec un autre coureur en Collegeboy et je me suis blessée au genou. J’ai eu de la difficulté à marcher toute la fin de semaine et encore aujourd’hui il fait mal, alors courser dans cet état n’a pas été évident. »

Ici au Canada, la grande force de Ève sont les départs, son habitude est de ‘’tirer les holeshot’’ et se sauver à l’avant du peloton. Parmi les meilleures au monde, les pouces en piste sont rudement bataillés et aucune n’a de pitié.

« C’est certain que ça changeais de mon habitude. Lors de ma 1ere course j’ai eu beaucoup de choses à penser dans les premières courbes, ce qui a causé une erreur de jugement de ma part et je suis tombée dans la deuxième courbe. J’ai tout de même réussi à me relever assez rapidement et à remonter jusqu’en 7ième position. Dans la deuxième course j’ai eu un bon départ et je me battais pour la 5ième position pendant plusieurs tours jusqu’à ce que je perde le contrôle dans une série de bosses et que je tombe très fort. J’ai pris quelques secondes à me relever et ma moto a fait plusieurs tonneaux. Lorsque je me suis rendu à celle-ci, il y avait plusieurs bris mécanique. J’ai tenté de continuer la course mais la moto était en très mauvais état et mon transpondeur ne fonctionnait plus, j’ai donc été marquée DNF. »

A 16 ans la jeune athlète a ressenti beaucoup de stress sur la ligne de départ

« J’avais beaucoup de pression. Je me sentais aussi très loin de chez moi soudainement, loin de mon monde, loin de mes habitudes. Être sur une ligne de départ et ne connaitre que 2 ou 3 filles, ça ne m’arrive pas souvent et c’était déstabilisant. C’est aussi un niveau plus élevée que ce à quoi je suis habituée. Faire de mon mieux sur le départ et rouler à ma petite vitesse confortable n’étaient vraiment plus suffisant.

Étrangement, malgré son âge Ève fait partie des coureuses ayant le plus d’expérience au Québec, voir même au Canada. Toutefois le genre de piste qu’elle a eu à affronter lors de cette 1ere expérience chez les pros a été déstabilisant pour elle.

« C’est très différent de toutes les pistes que j’ai roulé dans ma vie; très serré, des sections très techniques et rapides. La piste avait été ajustée pour être moins difficile après le samedi soir, mais c’était quand même une course supercross à 100%. »

La 2eme manche de 10 s’est déroulée du côté de Freestone au Texas et les choses se sont mieux passées pour notre chouchou québécoise.

« C’était mon type de piste, un vrai parcours outdoor, un peu sableux, pleins de plateaux, un long départ. Tout était en ma faveur! Aussi, avec le stress de la première course de tombé, je me sentais beaucoup plus confiante en arrivant à cette manche! »

Ce gain d’aisance a eu un impact immédiat sur ses résultats car Ève à décrocher le 5e temps en qualification et as réussi 2 belles courses avec une 8e et une 6e place.

Après ces 2 manches, Brodeur sait ce qu’elle doit faire pour percer le top 5 américains.

« Je dois travailler sur le cardio et sur ma masse musculaire (donc de temps dans le gym lol), mais surtout plus d’agressivité sur la piste!! Je sais que je suis capable de faire des temps au tour près des premières, mais je ne suis pas en mesure de courser à cette vitesse pendant 20 minutes, donc je dois doser mes efforts présentement. »

Forcée de constater que le calibre féminin est très élevés chez nos voisins du Sud, Ève l’explique ainsi :

« Les pistes de pratique et de course sont beaucoup plus technique, des gros doubles, des ‘’wall jump’’ et des séries de whoops, il y en a sur toutes les pistes aux États-Unis! Les pistes sont construites pour les coureurs là-bas, contrairement à ici, au Québec, ou la plupart des pistes sont construites pour les pilotes de fin de semaine. Aussi, la plupart des filles américaines ne travaillent pas, donc elles peuvent rouler 7 jours sur 7 et ce, à longueur d’année puisqu’il ne neige pas là-bas! Donc je crois que ça aide beaucoup. Certaines d’entre elles coursent même en Pro/A avec les hommes aux États-Unis. »

La réalité de la jeune québécoise est différente. Elle poursuit ses études secondaires à l’école Georges-Vanier via des cours modulaires. Elle peut donc compléter ses cours à son rythme, ce qui lui permet de s’absenter pour ses entrainements et courses. Mais n’allez pas croire que la championne se la coule douce, car comme sur une moto, elle veut finir avant tout le monde, elle excelle en classe avec des résultats canon et ce…. même dans les matières fortes.

Cet hiver, son papa et elle ont passé beaucoup de temps à JWTF, un centre d’entrainement situé en Caroline du Nord. La famille Brodeur ne ménage pas leurs efforts pour permettre à Ève d’aller au bout de ses rêves et de vivre sa passion au maximum.

«Oui définitivement! Je me promène d’une piste à l’autre, je me suis fait des amis partout aux États-Unis, je vis le rêve de tout coureur de motocross! Dans le dernier voyage j’ai eu la chance de passer à travers 18 états américains différents!

Sa petite bouille sympathique lui ont permis également de faire de belle rencontre.

« En arrivant à Daytona, j’étais une inconnue, la petite canadienne que personne ne connaissait et à qui personne ne parlait. Donc la première manche a été plus difficile et a servi d’adaptation. En arrivant au Texas on a été se stationner à un Wal-Mart avant de rentrer à la piste et Marissa Markelon (championne WMX 2014) était là aussi et on a décidé d’aller faire du vélo ensemble. Ca à bien cliqué alors on a décidé de se stationner ensemble à Freestone. Pendant la semaine j’ai donc eu la chance de rencontrer plusieurs autres filles comme Taylor Higgins (championne amateur a Loretta Lynn en 2012), Amanda Brown, Kylie Fasnacht (championne WMX 2015) et plusieurs autres et je crois que je me suis très bien intégrée à leur groupe maintenant. J’étais beaucoup moins intimidée pour la 2ième course puisque je connaissais maintenant les filles et que je savais à quoi m’attendre. »

Les objectifs 2016 de la championne sont clair et sera un bonheur pour nous et ses fans de continuer à suivre ses belles performances et a l’encourager

« Au Canada, je souhaite gagner encore une fois les nationaux féminins et Walton, même si avec le buzz que j’ai amené au États-Unis beaucoup plus d’américaines sont intéressées à venir courser au Canada donc le calibre sera plus élevé. Cette année je vais aussi essayé de me qualifier dans le plus de nationaux avec les hommes en MX2 possible! Pour les WMX américains, j’essaie de continuer à me classer entre la 6ième et 8ième position toutes les fins de semaine et mon but est de percé le top 5 dans les courses à venir. »

Et quand on lui demande de regarder un peu plus loin dans son plan de carrière elle nous confie qu’elle désire continuer les courses au pays, de pousser encore plus loin son expérience aux États-Unis et son but ultime serait d’aller du côté de l’Europe.

Rien ne l’arrête, Ève se retrouveras en Californie le 9 avril pour la 3e manche du championnat.

« En partant de Freestone, Marissa Markelon a embarqué ma moto et l’a amené en Californie. Mon père, Simon Taillefer et moi irons la rejoindre en avion quelques jours avant la course. »

Ève vous invite à la suivre via les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram @ebrodeur41. De plus, vous pouvez consulter son site internet www.evebrodeur.com et visiter tous ses précieux commanditaires. Motovan Corp

C’est avec plaisir que je te regarde grandir et évoluer depuis tes 4 ans « litle Ève » comme je t’ai toujours appelé. Continue de nous épater! Toute l’équipe de Ride MX te souhaite le meilleur, le Québec est derrière toi, on croit en toi.


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