Le loup de course. Karl Normand
- Entrevue Isa More Photos Jesse L.
- 23 nov. 2015
- 4 min de lecture

Karl Normand est toujours dans sa bulle. Peu importe les circonstances, il est prêt à tout pour gagner, voulant être en avant et rien d'autre. Imposant sur la track, dur à tasser, il ne laisse sa place à personne et surtout, il ne veut rien savoir de finir deuxième. Il aime les fans, donner un sacré show et capter la lumière vers lui, bref, Karl Normand, tout un phénomène.

GMX: Karl, cette année, à 28 ans, tu as eu la saison la plus enivrante de ta carrière. Avec une trentaine de courses derrière la cravate, tu as ramassé les championnats MX QC, SXQC et Arénacross Tour. Te fracturer gravement la jambe et devoir récupérer pendant sept mois avant de remonter sur ta moto, est-ce un déclencheur à toute cette réussite?
KN: Pour être sincère, je ne crois pas que ma fracture a été un élément déclencheur. Je me suis plutôt interrogé si je continuais ou non ma carrière dans le motocross. Par contre, depuis la dernière année, je prends vraiment mon métier, ma passion, beaucoup plus au sérieux. J'ai envie de toujours persévérer!
GMX: Que réponds-tu aux gens qui disent que si tu prenais ça un peu plus au sérieux, que si tu étais moins paresseux, tu irais vraiment loin dans ta carrière car tu es très talentueux?

KN: Je suis conscient qu'il y a certains moments dans ma carrière ou j'ai pris ça un peu plus à la légère, mais je suis maintenant sérieux, autant dans ma vie personnelle que dans ma vie professionnelle. GMX: Tu roules en 250cc et en 450cc, mais ton coeur balance surtout vers quel type de moteur? Et pourquoi? KN: Pour les forces du moteur, il y a des courses qui sont plus faciles à effectuer en 250, quand c'est petit et serré, et d'autres plus faciles à faire en 450! Mon cœur restera toujours du côté de mon 450, du à mon poids et à la puissance du moteur.

GMX: Grâce à tous ces podiums en 2015, tu t'es fais inviter en Europe pour participer à des SX en Hollande, en Finlande, en Angleterre plus tard en janvier. Quelles sont tes performances jusqu'à présent? As-tu réussi à atteindre une marche de podium?
KN: Je me compte très chanceux d'avoir pu rouler dans des endroits comme la Finlande et la Hollande. Les pistes sont magnifiques et le calibre est très fort. Rouler avec des meilleurs me permet de devenir meilleur. Par contre, je n'ai pas eu la chance de faire un podium puisque je n'avais pas ma moto. La moto qu'ils m'ont commanditée était une moto stock et rien n'était ajusté pour moi. Tous les autres coureurs avaient des motos beaucoup plus performantes que la mienne, mais j'ai quand même fait de très bonnes qualifications en finissant toujours 3ème ou 4ème, ce qui m'a permis de faire les finales sur 80 inscriptions Pro.
GMX: Y'a t'il une différence entre conduire un Husky et un KTM, vraiment? KN: Je n'ai vu aucune différence entre l'Husky et la KTM. GMX: En arénacross, tu as ridé contre les meilleurs pilotes au monde. Tu as même terminé juste derrière l'américain Bob Kiniry cet été. Tu crois que c'est ça qui lui a fait prendre sa retraite (rires)? KN: (Rires). Bob Kiniry est un de mes pilotes professionnels favori au National. J'étais très content de pouvoir terminer derrière lui. Par contre, je crois qu'il a pris sa retraite plutôt à cause de ses blessures (rires).

GMX: Cet hiver, tu t'entraîneras encore aux USA et à Montmagny avec la terreur Dave Blanchet? KN: Oui! GMX: Tu as ridé contre des pilotes de la France comme Adrien Lopes. Tu as même failli te mesurer à Mika Musquin, le frère de Marvin, avant son très grave accident, mais il s'était blessé à la main dans un SX en Europe et a du se faire remplacer à la dernière minute... Ils rident comment les français par rapport aux québécois ou aux américains?
KN: J'adore rouler avec les français, ils sont très rapides et je comprends très bien lorsqu'ils parlent (rires). Par contre, je crois qu'il existe des pilotes au Québec et en Amérique du Nord aussi forts et qui roulent aussi bien! GMX: Quand tu deviens promoteur d'une course d'AX, comment rends-tu le show différent, à la façon du Big Number 3?

KN: Je travaille fort et je donne mon meilleur pour que ce soit très apprécié! J'essaie de toujours mettre tout ce que je peux pour que ce soit un événement remarquable. Que les gens en veulent encore! J'organise mes courses comme celles des A.M.A. Arenacross, avec des feux d'artifices en soirée, ainsi que sur la ligne de départ pour toutes les classes. Le départ est sur le ciment pour permettre aux coureurs de donner tout un show! GMX: Tes projets pour 2016? KN: Je suis présentement à la recherche de commanditaires pour ma saison 2016. Cet hiver, je ferai les premières de la série A.M.A et j'irai aussi rouler en Caroline du Nord. Je suis en ce moment en attente pour le supercross du Danemark en Europe. Merci Karl!