AMXQ IS DEAD

Alors que certains souhaitaient la mort de l'AMXQ...,

Et que d'autres avaient déjà pris le large vers de nouveaux horizons...,

Ou qu'encore, on avait décidé de rouler dans le meilleur des deux mondes...,

Nous avons le regret d'annoncer ce soir, et en premier lieu en s'adressant aux pilotes qui lui étaient restés fidèles -et comme des enragés jusqu'à la fin, sous la pluie à Franklin en fin de semaine et vous serez nombreux nous l'espérons à la dynamique XTOWN et à la magnifique Ulverton pour rendre un dernier hommage-..., que l'AMXQ a rendu son dernier souffle.

Une petite mort, un deuil, ce n'est jamais facile à vivre.

L'AMXQ, telle que vous la connaissiez, est dissoute définitivement.

Certes, l'association boitait depuis quelques temps à cause de nombreux facteurs (baisse des inscriptions, baisse des spectateurs, gestion difficile) et les pilotes criaient leur besoin de justice, de bourses et de trophées.

Toujours difficile de plaire à tout le monde.

Toujours difficile de voir son sport s'éteindre, se diviser, s’essouffler.

Le bateau a coulé.

Touché. Coulé.

On pourrait commencer à se pitcher les responsabilités d'un bord et de l'autre et se crier: "C'est pas moi, c'est lui!", comme nos gamins de moins de huit ans dans une chicane fraternelle.

Mais on préfère ramasser les cendres, essayer de voir ce qui est possible de sculpter avec elles et de penser au positif, à ce qui est possible de faire, à partir de maintenant.

Comme les promoteurs et Motovan le font pour sauver le bébé du bain.

Avec l'eau du bain, on lavera nos bikes.

On pourrait se mettre au tricot et au macramé.

On pourrait se plaindre et faire les victimes.

On pourrait se remettre au BMX et au skateboard, ça coûte moins cher.

On pourrait chialer sur cette province qui n'a jamais assez de moyens pour nos grands talents.

On pourrait déménager.

Mais on va rester.

Oui, l'AMXQ a failli à sa tâche et on gueulait sur elle dans les pits.

Amour et haine.

Mais elle n'a pas engendré que des catastrophes.

Elle a résisté et essayé.

Elle nous laisse aussi des souvenirs incroyables, des histoires d'amour, des cicatrices de guerre et de solides amitiés.

C'est mon oncle qui vient de mourir du cancer du poumon.

Mais la vie continue.

Pensons à tous ces pilotes de feu qui ont évolué dans la structure et sur les pistes AMXQ: Kaven Benoît, Tim Tremblay, etc.

et ceux qui s'y développent encore, chez les jeunes, comme Jean-Christophe Bujold, Ève Brodeur, Vincent Lauzon, William Crète, Tommy Dalaire, Samuel Lavoie, Maxime Pépin...

Tu sais que j'en oublie.

Ceux-là en ont bouffé de la dirt de l'AMXQ.

C'est dans la restriction que l'on devient créatifs et que l'on pensera différemment.

C'est dans la tristesse que les coudes se resserrent.

C'est une nouvelle ère qui commence et nous ferons partie de cette histoire.

Car un seul facteur est indestructible, c'est notre passion pour le sport du motocross, et nous sommes tous bien plus forts que ça.

Nous souhaitons à Hubert Rousseau la plus grande des chances pour porter dorénavant le flambeau Challenge/CRMC et il mérite notre soutien total, car il n'a jamais baissé les bras, lui non plus.

Longue vie au motocross et à tous les pilotes et leurs commanditaires.